La promenade de Dieppe










Ma relation à Dieppe a débuté au début des années 2000, lorsque ma belle-famille britannique a investi dans un appartement en front de mer. En 2007, avant notre départ pour le Royaume-Uni, Dieppe n’était pour moi qu’une escale ponctuelle, un lieu de visite familiale, mais néanmoins agréable, le temps d’un week-end ou de quelques jours au printemps ou en été.
Ce n’est véritablement qu’après notre retour en France, en 2014, que j’ai commencé à porter un regard photographique sur la ville, et plus particulièrement sur son front de mer. C’est là que mon regard se posait le plus souvent. Sur la plage de galets ou le long de la promenade, j’aimais observer et cadrer via des photographies de rue, ces micro-scènes du quotidien, toujours avec en arrière-plan l’infini turquoise de la Manche.
Dieppe possède une lumière particulière. Souvent adoucie par la brume marine, parfois tranchée par un soleil vif qui vient illuminer, voire sculpter les silhouettes et les textures. Lorsque présente, cette lumière stimulait mon désir de photographier et nourrissait allègrement les cartes mémoires de mon appareil photo.
Dieppe n’a pas le vernis des grandes stations balnéaires. Sa plage de galets n’a pas la finesse des plages de sable de la côte ouest. C’est une plage populaire, vivante, sans foule compacte, où se croisent les habitants, les touristes d’un jour, les amis et les familles en week-end. Paradoxalement, l’absence de sophistication de son front de mer lui confère un certain charme. De cette simplicité sont nées plusieurs compositions minimalistes venant nourrir un travail photographique documentaire.
Lorsque l’appartement familial a été vendu en 2019, mes visites à Dieppe se sont interrompues. Il me reste désormais ces images de photo de rue et documentaire réalisées comme autant de souvenirs inscrits dans la mémoire des lieux de ma vie. Ces quelques photographies sélectionnées ici constituent aujourd’hui un journal visuel de ces années passées à observer la plage de Dieppe, parfois depuis sa promenade.